Jean Ier le Roux mène une politique autoritaire envers ses principaux vassaux. Il étend le domaine ducal, si besoin est par la force. En mars 1240, à l’issue d’une guerra, Hervé, vicomte de Léon, conclut un arrangement avec le duc à Quimperlé. Il lui cède la ville de Brest, son port et son château moyennant cent livres de rente et lui prête l’hommage pour tous ses fiefs. Les vicomtes de Léon perdent ainsi leur principale place forte. La même année, son parent, Hervé III de Léon, incendie, peut-être en représailles, le « château de Quimperlé » lors d’un conflit l’opposant au duc. Il décède l’année suivante, peut-être après un engagement malheureux. Les Léon, vicomtes et branche cadette, semblent soumis. Le fils d’Hervé III est mineur. Le duc, appliquant l’une des clauses de l’Assise au comte Geoffroy, exerce le droit de bail, c’est-à-dire exploite le fief jusqu’à la majorité d’Hervé IV de Léon. Il contrôle alors momentanément ses châteaux comme celui de La Roche-Maurice. Il est également possible qu’il confie certaines de ses terres à des vassaux qui ont fait défection à son père.
Peut-être faut-il analyser la disparition d’Hervé III comme l’issue d’un funeste revirement. En effet, Hervé III a épousé Marguerite, fille d’Hugues IV, seigneur de Châteauneuf-en-Thymerais dans le Perche, et d’Éléonore de Dreux. Cette dernière est la fille de Robert II, comte de Dreux, et d’une sœur de Pierre Ier de Dreux, duc de Bretagne. Il s’agit peut-être d’un mariage arrangé par ce prince en faveur d’un de ses fidèles barons. À la mort de son frère aîné, en 1253, Marguerite hérite d’un tiers de la seigneurie de Châteauneuf, avec les châteaux de Châteauneuf et de Senonches. Hervé IV de Léon, son fils, est alors nommé dans les actes seigneur de Châteauneuf et devient un vassal direct du roi de France.
Hervé III de Léon et Marguerite de Châteauneuf auraient eu trois enfants : Hervé IV, qui suit, Alain et Catherine. Alain de Léon serait le père de François qui épouse l’héritière de Kermavan et aurait relevé ce nom. Catherine se marie en 1240 à Juhel d’Avaugour, fils puîné d’Henri, seigneur de Goëllo (Avaugour) et de Marguerite de Mayenne.
o 1202
x en 1222
Avec Marguerite de Chateauneuf ( 1206-1253)
Dame héritière de Chateauneuf en Thymerais "Eure et Loire"
+ en 1241 à Chateauneuf en Thymerais
Inhumé dans l'Abbaye de Fontaine Guérard sur ses terres Normandes
François-René Baudot, plus connu sous le nom de Dubuisson-Aubenay, qui visite la Normandie dans les années 1640, a pu alors observer trois pierres tombales des seigneurs de Léon dans l’abbaye de Fontaine-Guérard et en relever les inscriptions. Nous donnons, ci-dessous, le texte de cet ouvrage peu connu : « Au milieu du chœur est une tombe de pierre… Proche icelle tombe est une autre tombe de pierre portant l’effigie d’un chevalier armé sur laquelle est escript : Cy gist Hervieu de Leon, sire de Nojon, qui trespassa lan M.CCC.LV la veille de Nostre Dame de Mars. Priez pour lame de ly que Diex mercy ly face. Sur lad. tombe il y a huit escussons de cuivre, sçavoir quattre de chaque costé. Le 1er et dernier escusson du costé droict porte un lyon rampant ; le 2e d’azur échiqueté d’or ; le 3e d’azur bandé de 3. pièces d’or. Le 1er et dernier du costé gauche portent un lyon rampant ; le 2e escartelé de 4. lyons rampants, et le 3e échiqueté. A costé d’icelle tombe est une autre tombe représentant un chevalier armé, sur laquelle est escript : Cy gyst monseigneur Hervieu de Leon, chevalier, sire de Nojon qui trespassa à Paris, le mardi aprez la nativité Nostre Dame de septembre, en l’an de grace M.CC. et (en blanc). Priez diex qu’il ayt pitié et mercy de lame de ly. Amen. Au costé de la susd. tombe est une autre petite tombe sur laquelle est escript : Icy gyst Hervieu, le filz de Monseigneur Hervieu de Leon et madame Marie Poessi, dame de Nojon. Ses armes sont un lyon rampant. ».
Fils de
Herve II de Léon
Chevalier Banneret
Sire de Léon
Hervé II de Léon est, selon une lettre de 1206, le premier de tous les seigneurs de Léon à assister à la réception et à la vénération du chef de saint Mathieu. Dans cet acte passé à Landerneau, ratifié par l’apposition de son sceau et confirmé par ses trois frères, il fait donation au monastère de Saint-Mathieu, jadis fondé par ses ancêtres, de trois mesures de froment à prélever à Trémenvily en Plouvien. Il est alors reçu par l’abbé et ses moines comme frère de leur communauté, ces derniers s’engageant à dire pour lui des prières de son vivant et après sa mort. Hervé II est présent à Quimperlé la même année, aux côtés de son oncle Guyomarch, vicomte de Léon, lorsque Guy de Thouars confirme les donations faites par les ducs de Bretagne à l’abbaye Sainte-Croix. En 1208, il fait une nouvelle donation à l’abbaye de Daoulas. En 1212, il reçoit la permission d’aller en Angleterre. Selon divers auteurs, Hervé de Léon aurait été présent à la bataille de Bouvines. En 1218, au moment de partir pour la Terre sainte, il confirme les donations de ses ancêtres au monastère de Daoulas. Il les complète par un don de trois mesures de froment à prendre sur ses dîmes de Plougastel.
Hervé II participe à la cinquième croisade. Selon Guillaume le Breton, frappé par la mort de son beau-frère, Morvan du Faou, lors du siège de Saint-Jean-d’Acre, mais aussi rebuté par l’absence d’organisation et par le peu d’intelligence qui règne entre les chefs croisés, il s’embarque vers le milieu de l’automne, malgré les remontrances du patriarche de Jérusalem et les réprimandes d’autres croisés. Durant l’automne 1218 ou 1219, il fait naufrage et périt en vue de Brindisi (Italie). Le même chroniqueur relate qu’Hervé aurait alors tenté de rejoindre précipitamment la Bretagne, afin de mettre la main sur les terres de Morvan. Le nécrologe de Daoulas mentionne la mort d’Hervé de Léon au retour de la Terre sainte.
Hervé II se serait marié deux fois. Il épouse, en premières noces, la fille aînée d’Henri, seigneur d’Hennebont dont la fille cadette est unie à Olivier de Lanvaux. Lors du décès d’Henri, son fief de Quéménet-Héboé est partagé en deux ou trois parties. Selon Arthur de La Borderie, Hervé II de Léon hérite de territoires répartis autour du château du « Vieil-Hennebont » et de celui de Tréfaven, sur le Scorff. Ces terres prennent alors le nom de « fiefs de Léon. » Cette union paraît vraisemblable si on se réfère à l’acte de 1218 précité, passé à « Treisfaven ». En 1294, Hervé de Léon doit deux chevaliers d’ost pour son « fié de Kuemenet Theboe. » Il détient, avec le duc de Bretagne, le vieux château d’Hennebont, implanté sur la rive droite du Blavet, en face de la ville close édifiée dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Une seconde union est suggérée par Guillaume le Breton qui fait d’Hervé II le beau-frère de Morvan, vicomte du Faou. Ce mariage, intervenu entre deux lignages vicomtaux longtemps rivaux, permet peut-être à Hervé de Léon d’étendre encore plus ses possessions vers le sud, au delà des châteaux de La Roche-Maurice et de Daoulas, ou tout au moins d’y renforcer ses positions et peut expliquer son retour précipité de la croisade après la mort de Morvan.
o 1183
x En 1195
Avec Anne d'Hennebont(1175-)
Ils s'installent dans le chateau de Tréfaven sur Le Scorff
Dame hétitière de Kemenet-Héboé
+ Vendredi 23 décembre 1218 , noyé
Au large de Brindisi ,au retour d'une croisade en Terre Sainte
Inhumé près de son Chateau de Radepont sur ses terres Normandes
Fils de
Hervé I de Léon
Titre: seigneur, de Châteauneuf en Thymerais
Titre: sire, de Léon, 1
Titre: seigneur, de Châteauneuf
Titre: seigneur, de Landerneau
Titre: seigneur, de Coëtmeur
Titre: seigneur, de Pensé
Titre: seigneur, de Plougastel
Titre: seigneur, de Daoulas
Titre: seigneur, de Crozon
Il fait la souche des "Sire" de Léon. "Hervé a fait la branche des Seigneurs de Châteauneuf Hervé, seigneur de Châteauneuf, épousa Marguerite fille d'Alain III, vicomte de Rohan, et mourut l'an 1208" Hervé, fils puîné de Guyomarc'h, et de Nobilis, époux de Marguerite de Rohan,
père d'Hervé, croisé en 1218" (Potier de Courcy)
Hervé Ier de Léon, fils cadet de Guyomarch IV, est donc le fondateur de la branche cadette de Léon tandis que son frère aîné, Guyomarch, conserve le titre de vicomte de Léon. Selon plusieurs témoins d’une enquête royale menée en 1235, Hervé tient son fief en juveigneurie de la branche aînée. Guyomarch et Hervé de Léon se révoltent à la fin de l’année 1186, après la mort de Geoffroy Plantegenêt. Ils s’emparent des forteresses de Morlaix et de Châteauneuf-du-Faou. Henri II Plantegenêt doit venir en personne entreprendre le siège de Morlaix. Albert Le Grand relate que le siège dura neuf semaines. Guyomarch et, sans doute, Hervé suivent ensuite Henri II Plantegenêt lors de ses guerres. Adam de Léon, peut-être un frère des précédents, participe, avec Richard Cœur de Lion, à la troisième croisade, où il meurt lors du siège de Saint-Jean-d’Acre, en 1191. Hervé et Guyomarch font partie des seigneurs bretons qui s’opposent à Richard, devenu roi d’Angleterre à la mort de son père en 1189, quand il essaie de s’octroyer la tutelle d’Arthur, héritier de la couronne ducale et fait emprisonner sa mère, la duchesse Constance, en 1196. Selon Pierre Le Baud, ils mettent le jeune prince à l’abri dans le château de Brest tandis que les troupes de Richard dévastent la Bretagne, en 1196. L’année suivante, l’armée de Richard qui se dirige vers Brest est défaite par les seigneurs bretons près de Carhaix. Le roi Richard doit composer avec la duchesse Constance. Guyomarch de Léon réussit alors, vers 1198-1201, à négocier un compromis avec Constance et Arthur et à récupérer ses terres. Lors de la disparition de Richard, en 1199, son frère Jean s’empare de la couronne d’Angleterre qui aurait pu revenir à son neveu Arthur, duc de Bretagne, fils de Geoffroy Plantegenêt, frère aîné de Jean. Il fait assassiner son propre neveu en avril 1203. Barons et prélats bretons se réunissent alors à Vannes et, rejetant la tutelle du Plantegenêt, confient la garde du duché à Guy de Thouars, troisième époux de la duchesse Constance. Ils prêtent aussi serment au roi de France, Philippe Auguste. Hervé Ier de Léon disparaît à ce moment, en juillet.
o 1165
x 1180
Avec Margilie de Rohan ( 1162-)
Vicomtesse de Rohan
+ Lundi 21 juillet 1208
A L'Abbaye de Landevennec
Fils de
Guihomarc'h IV de Léon "L'insensé"
Vicomte de Léon
Guyomarch s’illustre avant tout comme adversaire acharné d’Henri II Plantagenêt, aux côtés d’Eudes de Porhoët et de Raoul de Fougères. Obligé de se soumettre après la terrible campagne de 1167, il ne semble pas se soulever lors de l’insurrection de 1168, alors que le Plantagenêt ravage le Porhoët, la Cornouaille et le pays de Dinan. En 1169 toutefois, il chasse du siège épiscopal de Saint-Pol-de-Léon son frère Hamon, coupable à ses yeux de tenter un rapprochement avec Henri II. Le prélat reçoit le soutien de Conan IV qui défait Guyomarch, lui inflige de lourdes pertes et le capture, en 1169 ou 1170, près de Commana. Guyomarch fait peu après assassiner son frère Hamon, en janvier 1171, mais doit se soumettre quelques mois plus tard à Henri II Plantagenêt en lui remettant ses châteaux, dont trois restent aux mains du roi. S’il n’est pas question de Guyomarch lors de la grande révolte de 1173 menée par Aliénor d’Aquitaine, ses fils et des barons contre Henri II, le vicomte de Léon se soulève encore en 1177 et 1179. Il est alors définitivement soumis par Geoffroy Plantagenêt, fils d’Henri II, devenu duc de Bretagne. Le prince lui confisque son comté, ne lui laissant que deux paroisses pour survivre, attribue onze autres paroisses à son fils aîné, Guyomarch, et garde son fils cadet, Hervé, en otage. Guyomarch IV doit s’engager à partir en croisade mais décède peu après, en septembre 1179.
C’est à Guyomarch IV que l’on attribue la fondation, ou la refondation, de l’abbaye de Daoulas, entre 1167 et 1173. On a même pu y voir une expiation du meurtre de son frère Hamon.
Guyomarch IV s’unit à Nobilis dont le nom apparaît dans la relation de la charte de fondation de l’abbaye de Daoulas faite vers 1173 par Geoffroy, évêque de Quimper, ainsi que celui de leurs deux fils, Guyomarch et Hervé. On la retrouve mentionnée en 1185, lors du litige pour l’usage du four de Morlaix et elle figure dans le nécrologe de Daoulas, en tant que fondatrice de l’abbaye. Plusieurs origines sont données à Nobilis dont on fait tantôt la fille du comte Eudes de Porhoët tantôt celle d’Henri de Penthièvre. On pourrait plutôt voir en elle une femme issue du lignage du Faou si on se réfère à la charte de Daoulas de 1173 dans laquelle la vicomtesse Nobilis octroie des terres à l’abbaye. Peut-être Guyomarch eut-il deux femmes dont Nobilis serait la plus éminente car cofondatrice de l’abbaye de Daoulas. Cet établissement constitue alors un véritable point d’ancrage du lignage de Léon au sud de l’Élorn.
La mention de Guyomarch et Hervé, deux des fils de Guyomarch IV et de Nobilis, dans cet acte de 1173, semble accréditer qu’ils étaient déjà âgés d’une quinzaine d’années et permet de placer leur naissance vers 1150-1160. À la mort de leur père, l’aîné, Guyomarch, est le continuateur de la lignée des vicomtes de Léon. Son cadet, Hervé, reçoit les territoires autour de Landerneau et de Landivisiau, sur le pourtour de la vallée de l’Élorn, et fonde la lignée des seigneurs de Léon. Ses parents l’unissent à Marguerite (ou Margilie), fille d’Alain de Rohan et de Constance de Bretagne, sœur de Conan IV. Guyomarch IV aurait eu plusieurs autres enfants, parmi lesquels apparaissent :
Adam de Léon, mort en 1191 au siège d’Acre
la seconde épouse d’ Eudes II de Porhoët, veuf après le décès de Berthe, vers 1163
Éléonore, femme de Rivoallon de Rosmadec
Gwen ou Ewen, seconde épouse d’André de Vitré, vers 1189
o 1135
x En 1151
Avec Nobilis de Penthievre (1135-1208)
Dame du Faou
+ Jeudi 27 septembre 1179 en Terre Sainte
Fils de
Hervé II de Léon "Le Grand"
Titre: comte, de Léon
Titre: comte, de Wilts
Titre: comte, de l'île de Wight
Titre: de 1163, seigneur, de Lesquelen
"Hervé II. du nom, comte de Léon, épousa Sybille fille d'Etienne, comte de Champagne.
La vicomté de Léon retrouve sa souveraineté et redevient comté.Il participe aux rivalités politiques en Angleterre. Il obtient le titre de comte du roi d’Angleterre Étienne de Blois, lors de sa lutte pour la succession d’Henri Ier Beauclerc. Étienne lui confie la garde du château de Devizes, chef-lieu du comté de Wiltshire, mais Hervé est chassé de ce pays en 1141 par les partisans de Geoffroy Plantegenêt, mari de Mahaut, fille d’Henri Beauclerc, et rival d’Étienne de Blois. Hervé jouit d’une réputation prestigieuse acquise au combat où il a d’ailleurs perdu un œil. Un de ses fils, Hamon, est évêque de Léon et un autre abbé de Landévennec. Soucieux d’étendre ses possessions, Hervé II guerroie contre les vicomtes du Faou. L’un d’eux le capture par surprise en 1163 et l’enferme dans le château de Châteaulin avec son fils, Guyomarch. Cette place est assaillie et emportée par une troupe menée par Hamon, évêque de Léon, et Conan IV, ancien duc de Bretagne. Le vicomte du Faou est, à son tour, enfermé par Hervé II dans le château de Daoulas où il périt de faim et de soif.
L’aide apportée par le duc ne dispense pas Hervé II et son fils Guyomarch de s’allier contre lui, dès l’année suivante, avec Eudes de Porhoët qui épouse en secondes noces une fille de Guyomarch ou d’Hervé. Aidés d’Henri de Penthièvre, ceux-ci ravagent les terres de Conan IV. En 1166, Henri II Plantagenêt intervient en personne contre Raoul de Fougères dont il détruit le château et obtient la soumission d’un bon nombre de barons bretons, après l’abdication de Conan IV et l’union de son héritière, Constance, avec son jeune fils, le futur duc Geoffroy.
Parmi les seigneurs bretons qui refusent encore l’ingérence du Plantagenêt figure Hervé de Léon. En 1167, le souverain lance ses troupes contre le Léon qui est dévasté et ses châteaux assaillis dans une spectaculaire démonstration de force : la principale place forte de ce seigneur est détruite : les chroniqueurs nous disent que Guyomarch de Léon est contraint à la soumission. Peut-être a-t-il déjà succédé dans les faits à son père dont la mort est signalée en 1169. On retrouve Herveus comes Leonensis pour la dernière fois lors de la donation qu’il fit de l’île de Béniguet au monastère de Saint-Mathieu, en 1169.
Du mariage d’Hervé II et de la fille adultérine d’Étienne, roi d’Angleterre, sont issus plusieurs enfants dont Guyomarch IV qui suit et deux autres qui apparaissent dans la charte de confirmation de la donation à Saint-Melaine passée par Hervé II, vers 1149-1157, in presencia filiorum meorum, E. scilicet abbati et H. leonensis ecclesie electi. Le fait qu’ils exercent de hautes charges ecclésiastiques montre l’importance et le rayonnement du lignage de Léon. Le premier a été identifié par Hubert Guillotel avec Élimaire, abbé de Landévennec, mais il pourrait tout aussi bien être abbé de Saint-Mathieu, sanctuaire érigé vers 1100 par les vicomtes de Léon. Le second est Hamon, évêque de Léon, qui apparaît aussi comme témoin dans une donation à l’abbaye de Saint-Mathieu par son père, en 1157. Hamon est un proche du duc Conan IV, on le retrouve notamment comme témoin de la donation du domaine de Tréveruer en Elliant au monastère du Mont-Saint-Michel, en 1170. On cite également Jeanne, parfois prénommée Aliénor, seconde épouse d’Eudes de Porhoët.
o 1115
x 1134
Avec Mathilde de Blois (1115-)
Fille de Etienne de Blois,Roi d'Angleterre de 1135 à 1154,et de Mathilde de Boulogne
+ Dimanche 20 juillet 1169
Fils de
Guihomarc'h III de Léon
"Guiomarch III. 3ème du nom,
Comte de Léon"
On ne sait quasiment rien de Guyomarch III de Léon. Il appose son signum à côté de celui de son père dans l’acte de fondation du prieuré Saint-Martin de Morlaix, en 1128 : c’est donc un adulte dont on peut placer la naissance vers 1100. Il apparaît encore dans la charte de confirmation de la fondation du prieuré Saint-Melaine de Morlaix, rédigée par son fils, Hervé, en 1149-1157 (pater meus G. vicecomes). On lui connaît un second fils, Guyomarch, témoin dans une donation au prieuré Saint-Martin de Josselin, en 1164 (Guiomaro alterius filio, Guiomarus alterius filius de Leon), en compagnie de son fils (Joscio ejus filio de Leon). Le nomen Joscio, ou Josselin, appartient au stock onomastique des Porhoët et des Rohan qui en sont issus et laisse présumer une alliance matrimoniale avec ces lignages de Bretagne centrale avec implantation de cette branche cadette de Léon, par ailleurs inconnue. Guyomarch III serait mort vers 1157, selon une note chronologique de Pierre Le Baud mentionnant le début du règne de son fils, le comte Hervé.
o 1095
+ 1157
Fils de
Hervé I de Léon
Titre: vicomte, de Léon
Pierre Le Baud, se fiant au témoignage de Baudri de Bourgueil, archevêque de Dol, indique qu’Hervé, fils de Guyomarch, participa à la première croisade. Il mentionne également sa présence avec de nombreux autres prélats et barons aux funérailles d’Alain Fergent, en 1119, à Redon. C’est à Hervé que l’on doit la fondation du prieuré Saint-Martin de Morlaix, le 3 mars 1128 (Herveus Leonensis vicecomes). Cet acte, étudié par Hubert Guillotel, permet de voir dans cette ville l’une des principales places fortes de cette maison (castrum meum quod vocatur Mons Relaxus). Albert Le Grand a fait tardivement de Morlaix la « clef du comté de Léon » mais, en raison des donations liées aux fondations de Saint-Martin puis de Saint-Melaine et des concessions de dîmes opérées dans les diocèses de Trégor et de Léon, il convient d’y voir, en ce début du XIIe siècle, le cœur d’un vaste domaine entre pagus Leonensis et pagus Castelli et non le chef-lieu excentré de la petite châtellenie de Morlaix-Lanmeur attestée au XIIIe siècle, après la partition de la vicomté de Léon opérée par les Plantagenêts. L’existence de trois prieurés dès le milieu du XIIe siècle conforte cette hypothèse : en 1186, Henri II doit entreprendre un siège en règle pour réoccuper le château, seule forteresse bien attestée des vicomtes de Léon, avec Daoulas, à cette période.
Cette charte de 1128 nous montre ainsi un lignage détenteur de nombreux droits, dont certains sont indéniablement d’origine carolingienne et permettent de voir dans les membres de la maison de Léon les descendants d’un vicomte carolingien. Il en est ainsi des monopoles sur la forêt, la monnaie, la justice et la pêche, notamment celle des gros poissons. On voit en outre le vicomte attribuer des parts de dîmes à Taulé, Plourin-lès-Morlaix et Sainte-Sève, un droit de saunage, le droit de pasnage et celui de prélever du bois dans la forêt voisine, des coutumes sur une foire et encore s’engager à construire le monastère des moines ainsi qu’un moulin.
o 1062
x 1083
Avec Damoiselle de Champagne (1065-)
+ Samedi 3 mars 1128
Fils de
Guihomarc'h II de Léon
Chevalier Croisé part en Terre Sainte avec son fils en 1096
Titre: vicomte, de Léon
Participant à la conquête de l'Angleterre avec Guillaume Le Conquérant, il eut la terre d'Ask et d'autres terres dans les comtés de Richmond, dont il fut le sénéchal, et d'Essex.
"Guiomarch II. 2ème du nom, fit le voyage de la terre-sainte, où il fut fait prisonnier. Il mourut l'an 1103"
o 1030
x 1060
Avec Orwen de Cornouaille (1045-)
+ Assassiné en 1103
Fils de
Alain 1er de Léon
Vicomte de Léon
o 1020
+ 1086
Fils de
Morvan II de Léon
Titre: comte, de Léon
"Morvan, comte de Léon, fit la guerre à Alain Cagnart et y succomba.
o 990
x 1010
Avec Salome de Coezou ( 995-)
+ 1065
Fils de
Hamon de Léon
Titre: vicomte, de Léon
Il servait sous le Duc Alain III l'an 1029.
o 970
+ 1029
Fils de
Even de Léon dit "Le Grand"
Titre: comte, de Léon
Il bâtit la ville de Lezneven et fut surnommé le Grand à cause des victoires qu'il emporta sur les Normands.
o 945
+ 990
Fils de
Pirinis de Léon
Titre:comte,de Léon
Fils de
Wiomarc'h de Léon
Titre:Comte de Léon
Issue de la Famille de Cornouaille
Roi de Bretagne de 818 à 826
+ 826