1937
1938
Après avoir quitté Haiphong le Lamotte-Picquet se trouve le 4 janvier en baie d’Along, toujours en compagnie du Savorgnan de Brazza avec lequel il arrive à Tourane le 8. Le croiseur-amiral appareille le 13 au matin pour jeter l'ancre à Nhatrang le lendemain. Parti le 15, le Lamotte-Picquet rentre à Saïgon le 16 janvier où il devient indisponible pour travaux pendant trois mois. Ceux-ci sont entrepris dès le 19 janvier et comportent notamment la visite des turbines et l’allégement des mâts avant et arrière. Ce dernier est modifié comme l'avait été celui du Primauguet l'année précédente à Lorient ; c'est à dire qu'il se présente désormais sous la forme d'une espèce de double potence
Ce n'est que le 14 avril en soirée que le croiseur reprend sa navigation pour se rendre à Port-Dayot où il arrive le 16 avec le Dumont d’Urville. Le Lamotte-Picquet y reste une semaine avant de se diriger le 23 avril vers la baie d'Along (24-28). Il effectue une escale à Fort-Bayard du 29 avril au 2 mai, en route pour Hong-Kong
Pendant que son croiseur stationne à Hong-Kong pour carénage (3-15 mai), l'amiral Le Bigot met à profit cette courte indisponibilité du Lamotte-Picquet pour se rendre sur le Savorgnan de Brazza dans l’île portugaise de Macao (3-9 mai).
Le Lamotte-Picquet appareille le 15 mai pour l'archipel des Tshusan. Il mouille devant l'île Putu au cours de la matinée du 18 avec le Primauguet qui venait d’arriver de Shanghaï. Le 19 en soirée Lamotte-Picquet appareille pour remplacer le Primauguet à Shanghaï, quant à celui-ci il se dirige vers Hong-Kong pour caréner à son tour.
A Shanghaï à partir du 20 mai, le Lamotte-Picquet stationnera jusqu'au 28 du mois suivant
A la fin de ce séjour à Shanghaï, l'amiral Le Bigot met son pavillon sur l'aviso Dumont d’Urville pour remonter le Yang-Tsé. Aussi, le trouvons-nous le 21 juin à Chinkiang, le lendemain à Nanking et à Wu-Hu le 24.
L'aviso rentre à Shanghaï avec l'amiral, de très bonne heure le 26 juin.
Deux jours plus tard le Lamotte-Picquet appareille au cours de l'après-midi pour se rendre à Chin-Wang-Tao où il arrive le 30.
Notre croiseur s'arrête à Tourane le ler juillet, restant plusieurs jours dans ce port qu'il quitte pour aller à Chefoo le 12 et à Wei-Hai-Wei le 15. Il va ensuite à Tsing-Tao pour une très courte escale (20-21 juillet), avant de rejoindre Shanghaï le 23.
Notre croiseur s'arrête à Tourane le ler juillet, restant plusieurs jours dans ce port qu'il quitte pour aller à Chefoo le 12 et à Wei-Hai-Wei le 15. Il va ensuite à Tsing-Tao pour une très courte escale (20-21 juillet), avant de rejoindre Shanghaï le 23.
Après quelques jours d'exercices nos croiseurs se séparent ; le Primauguet pour arriver à Hong-Kong le 8 août, le Lamotte-Picquet, après une touchée le même jour à Port-Dayot, rentre le lendemain à Saïgon.
Dans le courant du mois d'août le vice-amiral Le Bigot est l'objet d’une citation à l’Ordre de l'Armée.
Le 17, le Lamotte-Picquet appareille de Saïgon pour Singapour où il effectue une escale du 19 au 23 avant une croisière aux Indes Néerlandaises.Cette croisière le conduit successivement à Scerabaya (26 août - 6 septembre), Bali (7-13), Makassar (14 et 15) et enfin à Port-Kudat (nord-est de Bornéo) du 18 au 21 septembre.
La situation en Europe est à ce moment très critique ; elle se terminera par les fameux " accords de Munich ". Le Lamotte-Picquet se trouve alors aux Philippines ; il est depuis le 23 à Manille avec le Primauguet et les sous-marins Le Tonnant et Le Conquérant qui se trouvaient en croisière d'endurance.L'alerte passée, le Lamotte-Picquet se dirige vers Hong-Kong le 10 octobre ; le lendemain il est devant Port-Dayot, le 12 devant Tourane. Il arrive à Hong-Kong le 15 octobre et reste quatre jours avant d'aller à Shanghaï le 22.Le Lamotte-Picquet séjourne tout juste un mois à Shanghaï, appareillant pour Hong-Kong le 22 novembre où il arrive le 7 après des exercices et un mouillage devant l'île Putu, une des Tshusan.
Nous trouvons ensuite notre croiseur en baie d'Along le 2 décembre, avec le Primauguet.
Après quelques jours d'exercices, il se rend à Haiphong le 16 et mouille le 29 décembre à Tourane.
1939
Le 3 janvier le Lamotte-Picquet fait route sur Port-Dayot où il jette l'ancre du 4 au 6. Poursuivant sa croisière, il mouille au Cap Saint-Jacques (7-8 janvier) ainsi qu'à Ream (Cambodge) le 10 et le 11 ; passant ensuite devant Poulo-Condore avant d'arriver à Saïgon le 13 à trois heures du matin. A partir du 15 janvier le Lamotte-Picquet entre en travaux pour un grand carénage qui durera deux mois.Malgré l'indisponibilité de son croiseur et la mission du Primauguet au Proche-Orient, l'amiral Le Bigot ne reste pas inactif. Il arbore sa marque sur l’aviso Amiral Charner avec lequel il part de Saïgon le 3 février pour une visite en Thaïlande, à Bangkok. Cette visite se déroule du 6 au 11 et à l’issue l'amiral rentre à Saïgon le 14 février.
Il remet sa marque sur le Lamotte-Picquet.
Une dépêche ministérielle du 2 mars décide que les croiseurs affectés aux F.N.E.O., même à titre occasionnel, constitueront désormais la 5ème Division de croiseurs. Cette mesure, si elle concerne immédiatement le Lamotte-Picquet, ne concernera qu'un peu plus tard le Primauguet qui se trouvait détaché à Djibouti. Il était pratiquement toujours de règle, en effet, que tout bâtiment se rendant en Extrême-Orient ou en revenant cesse d'être ou passe sous les ordres directe du Ministre à son départ de Colombo (Ceylan) dans les deux sens. Pour le Primauguet, revenant de mission, c'est effectivement après avoir quitté ce port le 5 mai, que le lendemain il fera partie de la 5ème Division de croiseurs.
Disponible le 15 mars, comme prévu, le Lamotte-Picquet reprend la mer et le 17 il arrive à Tourane où il restera jusqu'au 20. En cours de route il avait effectué des essais de bon fonctionnement consécutifs à son grand carénage et jugés satisfaisants.A partir du 21 mars, le croiseur est en baie d'Along avec l’aviso Rigault de Genouilly .
les 29 et 30 il est à Fort-Bayard.Le Lamotte-Picquet va ensuite à Hong-Kong du 31 mars au 17 avril. Il passe au bassin du Taikoo Dock (2-3 avril) où son gouvernail, qui manifestait un jeu excessif est démonté et réparé. Egalement ses turbines B.P. tribord interne et H.p. tribord externe sont ouvertes et examinées. Le Lamotte-Picquet effectue des essais à grande vitesse ; mais, le 19 avril, en raison de la nouvelle tension en Europe (Tchécoslovaquie),
il reçoit l'ordre de se replier sur Saïgon où il arrive le 23.
Le croiseur reste à Saigon jusqu’au 19 mai. Depuis le 12, le vice-amiral Decoux a remplacé l’amiral Le Bigot à la tête des F.N.E.O.. Le même jour, un nouveau commandant, le capitaine de vaisseau Bérenger (M.D.R.) a pris la charge du Lamotte-Picquet.De Saigon, notre croiseur va à Cam-Ranh et en baie d’Along avant de se trouver les 23 et 24 mai à Amoy où les japonais menaçaient l’île de Koulang-Su, siège de la Concession internationale. Shanghaï le 26 mai, le Lamotte-Picquet quitte ce port le 5 juin pour conduire à Haiphong M. Henri Cosme, notre ambassadeur en Chine, qui allait à Chunking. Arrivé le 9, le croiseur reste à Haiphong jusqu’au 13 pour se rendre ensuite à Cam-Ranh.
C’est dans ce secteur de Cam-Ranh que le 15 juin, au cours d’un exercice, disparaît notre sous-marin Phénix (capitaine de corvette Bouchacourt). Aussitôt alerté, l’Amiral Decoux fait route à 15 heures de Cam-Ranh avec le Lamotte-Picquet. Il se trouve sur le lieu présumé du naufrage une demi-heure plus tard et poursuit jusqu’à la nuit d’infructueuses recherches. Le croiseur rentre le 17 à Saïgon où il reste jusqu’au 19, date à laquelle il part pour Singapour.
Du 21 au 29, juin le Lamotte-Picquet séjourne à Singapour où l’amiral Decoux assiste à une conférence franco-britannique réunie en raison de la situation déjà très inquiétante, en Extrême-Orient. L'Amiral se trouve ainsi en contact avec son homologue anglais Sir Percy Noble, Commandant en chef de la China Station.
"Dégustation de canne à sucre à Dolat en février 1939"
29 juin 1939
Rappatrié,passager mer,par le Paquebot Athos II
Paquebot construit aux Chantiers A.G. Weser au titre des réparations pris en charge le 2 février 1927 par les Services Contractuels des Messageries Maritimes.Affecté à la ligne d'Extrême Orient, premier départ le 25 mars 1927 de Marseille.
En 1929 sert de cadre à Roland Dorgelès pour son roman "Partir".
En 1936 pour faire face à la concurrence des allemands et des italiens est équipé d'une chaudière Velox en remplacement de la 7° chaudière envoyant la vapeur dans 2 turbines supplémentaires à haute pression, la vitesse pas sant à 18,5 n et modification des emménagements (84 passagers en 1°, 108 en 2°, 112 en 3° et 526 rationnaires); coque peinte en blanc.
Reste sur la ligne d'Extrême Orient jusqu'en juin 1940. En juillet participe au rapatriement d'Alexandrie de la Force X bloquée par les britanniques et des équipages des navires marchands saisis dans le canal de Suez. Envoyé en gardiennage à Alger, puis après le débarquement anglo américain en Afrique du Nord envoyé à Casablanca, puis à Dakar pour ramener des troupes.
Affrété parla War Shipping Administration américaine le 8 mars 1943 à Casablanca, envoyé à New York pour transformation en transport de troupes (3056 hommes). Premier voyage sur Belfast et Gourock (Ecosse) du 5 décembre 1943 au 1° janvier 1944. Deuxième voyage avec de nombreuses avaries aux turbines de New York le 19 janvier pour embarquer 3 000 Flying Tigers pour Bora Bora, Fremantle, Bombay et retour New York le 1° juillet. Voyages suivants sur Grande Bretagne et Italie.
Redélivré en janvier 1946 au gouvernement français. Transporte les équipages français aux Etats Unis pour prendre en charge les liberty-ships remis à la France. En novembre 1949 reconditionné pendant quatre mois à Marseille. Remis en service le 10 février 1950 et utilisé pour le transport de troupes sur l'Indochine, la Corée l'Afrique du Nord, et de pélerins de Casablanca sur Djeddah (juin 1950, juin 1953, juillet 1956). Le 31 octobre 1956 quitte Marseille avec 2 334 hommes à destination de Port Saïd et ramenés suite à l'arrêt des opérations. Puis affecté au transport de troupes sur l'Afrique du Nord (240 000 hommes entre mai 1957 et avril 1958).
A son dernier retour à Marseille reçoit les honneurs militaires.
Retiré du service le 8 octobre 1958, rendu à la Marine Marchande et démoli à La Spezia en 1959